-
Par Marie62 le 28 Juillet 2020 à 17:52
Chère Madame, cher Monsieur,
C’est une vidéo toute simple,
tournée avec un téléphone portable,
qui a circulé sur les réseaux sociaux.
Une femme nous parle
depuis une chambre d’hôpital,
d’une voix faible et hésitante.
Son visage est déformé au niveau
de la mâchoire,
elle a les larmes aux yeux.
Cette femme s’appelle Cécile Thircuir.
Elle est comédienne et chanteuse
et habite dans le quartier de La Filature,
à Lille.
Cécile Thircuir explique comment
elle a été frappée par un dealer
en rentrant chez elle,
parce que dit-elle « j’ai haussé le ton,
suite à des provocations. »
« J’ai la mâchoire cassée en deux,
à deux endroits », dit-elle.
Elle va devoir être opérée,
porter des plaques dans la mâchoire.
Et bien sûr elle ne pourra plus exercer
son métier pendant de très longs mois.
La voix étouffée par l’émotion,
la jeune femme lance un appel
à la maire de Lille et à la préfecture :
« Est-ce que vous pourriez prendre
la mesure de la gravité de la situation ? »,
supplie-t-elle.
« Je vis dans une zone de non-droit,
c’est-à-dire une zone dans laquelle
une mafia gouverne,
décide, agit, insulte,
salit, provoque, harcèle, au quotidien. »
Elle demande à ce que son quartier
fasse l’objet d’une surveillance « perpétuelle »
de la part des forces de l’ordre.
« Venir une fois par jour,
deux fois par jour
avec la police amuse les dealers.
Ça leur donne des sujets de conversation.
Je vous assure, je les entends.
Les ”bleus”… et chacun y va de son exploit,
pour raconter l’expérience avec ”les bleus”
de la BAC ou de la B2R… »
Ce que décrit Cécile Thircuir,
c’est le quotidien de centaine
de milliers de Français qui vivent
dans ces fameux « quartiers sensibles »,
dont le nombre augmente irrésistiblement,
années après années,
comme un cancer qui s’étend.
Le journal La Voix du Nord s’était fait l’écho
du calvaire des habitants du quartier
de La Filature :
« "Je n’ose plus inviter personne" ,
déplorait un habitant,
tandis qu’une locataire confiait son désarroi :
"Un soir, j’ai pleuré,
de rage, de fatigue, d’impuissance."
Ils décrivaient
la prise de possession des lieux par des dealers.
Ces derniers, avec des containers servant
à gêner toute intervention policière,
se sont installés dans deux entrées.
La porte d’un hall a été peinte en noir
pour leur éviter d’être vus de l’extérieur.
À l’intérieur, des caddies sont placés
sur des paliers, prêts à être jetés
dans les escaliers pour ralentir
les forces de l’ordre.
L’éclairage des parties communes a été cassé.
Et des résidents sont sommés,
contre de l’argent,
de laisser leur appartement ouvert
pour permettre aux trafiquants
de s’y réfugier en cas de besoin. »
Et l’agression dont a été victime
Cécile Thircuir
n’est qu’une parmi
les innombrables agressions
ultra-violentes qui s’abattent quotidiennement
sur la population française.
D’une certaine manière,
Cécile Thircuir a eu de la chance.
Elle a « seulement » eu la mâchoire
fracassée par un dealer.
Elle aurait pu mourir,
car un coup de poing peut suffire à tuer.
D’autres n’ont pas eu autant de chance.
Comme Philippe Monguillot,
chauffeur de bus tabassé à mort,
comme Mélanie Lemée,
gendarme fauchée
par la voiture d’un criminel,
comme Axelle Dorier,
aide-soignante de 23 ans,
traînée sur 800 mètres par la voiture
de deux voyous,
comme Thomas, 23 ans,
poignardé à mort
par un homme qui sortait de prison…
Chaque jour,
les journaux sont plein de récits
de passants agressés pour un téléphone portable
ou une cigarette,
de personnes tabassées
parce qu’elles avaient protesté
contre le bruit ou le non-respect des règles
de la vie collective,
de guet-apens tendus aux forces de l’ordre,
aux pompiers…
Et ce partout en France.
Plus aucune portion du territoire n’est épargnée.
Chaque jour apporte
son lot de preuves
d’un ensauvagement en marche.
Chaque jour des Français ordinaires
se font massacrer par des voyous
sûrs de leur impunité.
Depuis de longs mois,
l’Institut pour la Justice avait alerté
sur cette terrifiante montée de la violence,
dans le silence des médias
et l’indifférence de la classe politique.
Aujourd’hui, même le gouvernement
est obligé de nous donner raison.
Il y a quelques jours,
le ministre de l’Intérieur,
Gérald Darmanin, (EX Maire de Roubaix )
a admis
qu’il fallait
« stopper l’ensauvagement
d’une partie de la société. »
Bien sûr,
on peut-être très sceptique sur sa volonté d’agir.
Ce ne serait pas la première fois
que des actions molles succéderaient
à des paroles fortes.
Et aucune action des forces
de l’ordre ne sera efficace
tant que la justice ne suivra pas,
en sanctionnant rapidement
et sévèrement les auteurs de violence.
Or rien n’indique
que la justice soit prête à sanctionner davantage.
Et de toute façon,
même si elle le voulait,
le manque de places de prison
l’en empêcherait.
Mais reconnaître la réalité
est un préalable nécessaire
pour la changer.
Et les pouvoirs publics ne pourront bientôt
plus nier
la réalité
de l’ensauvagement qui monte chaque jour.
Nous allons donc redoubler d’efforts
pour que les actes suivent les paroles,
pour que cesse l’impunité,
pour que la violence ne gangrène
plus notre vie quotidienne.
L’insécurité n’est pas une fatalité.
Avec tout mon dévouement,
Laurence Havel
INSTITUT POUR LA JUSTICE .........
1 commentaire -
Par Marie62 le 28 Juillet 2020 à 17:21
Chère Madame, cher Monsieur,
« Je n'accepterai pas dans notre pays
que ces incivilités deviennent une habitude ».
Voilà ce qu’Emmanuel Macron a dit
lors du journal télévisé
pour évoquer les meurtres abjects
d’Axelle, Philippe, Mélanie ou Thomas.
Le Président de la République a osé parler
d’incivilité, et à deux reprises.
Voilà la définition d’incivilité
que j’ai trouvée dans le Larousse :
« manque de civilité, de politesse.
Attitude,
propos qui manque de courtoisie,
de politesse ».
S’il avait voulu minimiser
la gravité de ces faits,
leur violence atroce et
la douleur des familles des victimes,
il ne s’y serait pas pris autrement.
Comment croire que
nos dirigeants comprennent
la situation alors qu’ils ne savent
même pas la décrire correctement ?
La réalité,
c’est Axelle
qui l’a subi de plein fouet un samedi soir,
quand elle a été fauchée par Youcef,
21 ans, dont le permis était
probablement annulé et
Mohamed, 19 ans, qui,
après avoir écrasé son chien,
l’ont traînée sur 800 m.
Cette aide-soignante de 23 ans
est morte démembrée
sous les yeux de sa famille et de ses amis.
Les deux jeunes hommes, eux,
ont pris la fuite avant
de se rendre quelques heures plus tard.
Depuis quelques semaines,
nous pleurons des gens
que nous ne connaissions pas
mais qui pourtant nous sont familiers.
Nous pleurons des gens qui auraient pu
être des membres de notre famille,
des amis ou des voisins.
Des gens honnêtes. Sans histoires.
Qui aspiraient simplement
à une vie tranquille auprès des leurs.
Mais des criminels en auront décidé autrement.
Voilà le constat que je dresse :
aujourd’hui, en France,
nous sommes tous à la merci de délinquants
qui connaissent très bien
l’invraisemblable clémence de notre justice
et la passivité de nos dirigeants.
Ils savent qu’ils ne risquent pas grand-chose.
Pire,
comme il n’y a pas de garde-fous
pour ces racailles,
ils s’en donnent à cœur joie dans leurs méfaits.
On ne se contente plus de voler
ou de frauder, on tabasse aussi.
Et on tue pour un « mauvais regard »
ou pour un mot de travers.
Pourquoi se gêneraient-ils
puisqu’ils auront
toujours droit à une deuxième,
une dixième
ou une vingtième chance !
À bien des égards
notre pays abandonne ses citoyens.
Je n’exagère pas et croyez-moi,
écrire tout cela m’ulcère profondément.
Le fonctionnement de notre Justice
depuis de trop nombreuses années
a envoyé un message
d’impunité aux délinquants.
Et je crains fort que
le nouveau ministre de la justice
ne mesure pas l’importance de sa mission.
Éric Dupond-Moretti a, semble t-il,
des chantiers prioritaires et
notre sécurité n’en fait pas partie.
Il veut « militer »
pour le rapatriement
des djihadistes français car,
dit-il « c’est l’honneur de notre pays ».
L’honneur de notre pays, aujourd’hui,
cela devrait être de protéger ses enfants.
C’est en tout cas le devoir de ceux
qui nous gouvernent,
et ils y échouent totalement.
Avec tout mon dévouement,
Laurence Havel
Ps : Pendant ce temps,
nous apprenons que la Commission
d’indemnisation des victimes d’infractions
a reconnu qu’Adama Traoré
avait bien violé son co-détenu.
Pendant sa détention,
Adama Traoré le forçait à se soumettre
à des actes sexuels sous la menace d’une fourchette…
Comment s’étonner que,
lorsqu’un Adama Traoré est considéré
comme une « victime »,
le meurtre d’un citoyen ordinaire
soit considéré comme une « incivilité » ?
Les Français sont de plus en plus en colère
et ils ont raison de l’être.
A vous de juger ........
3 commentaires -
Par Marie62 le 28 Juillet 2020 à 16:53
Philippe Monguillot.
Ce nom vous dit peut-être quelque chose ?
Il s’agit du chauffeur de bus de Bayonne
en état de mort cérébrale
après la très violente agression qu’il a subie
dimanche.
Son crime ?
Avoir fait son travail correctement.
Avoir signifié à des passagers qui montaient
dans son bus
sans masque et sans tickets
qu’il y a des règles à respecter.
Il a été « massacré ».
Le procureur de la République a expliqué :
« Les insultes fusent puis il y a une bousculade.
Le chauffeur est poussé hors du bus.
Là, deux des individus lui donnent de
violents coups de pied
et de poings dans la partie haute du corps
et notamment vers sa tête ».
Philippe Monguillot, 59 ans, marié,
père de 3 enfants,
allait prendre sa retraite l’année prochaine.
à Bayonne, une marche blanche
a rassemblé 6 000 personnes.
Les médias ont vanté « le calme » et
« la dignité » des manifestants.
Mais c’est surtout une population qui
se dresse contre l’ensauvagement
de notre société et qui appelle les pouvoirs publics à l’aide.
Il est décédé le 10 juillet 2020 !!!
Une autre marche blanche organisée
en hommage à Mélanie Lemée,
la gendarme de 25 ans, tuée le 4 juillet 2020
par un homme
« bien connu des services de police »,
sans permis de conduire et
en possession de drogue,
qui a voulu contourner
un dispositif d’interception
alors qu’il fuyait un barrage.
Là encore, y participeront des Français
dont le ras-le-bol et
la peur grandissent chaque jour.
Jusqu’à quand devrons-nous compter
les morts et
les agressions de gens ordinaires ?
Notre société devient de plus en plus violente.
Mais que voulez-vous, sans garde-fou,
comment les choses
pourraient-elles aller autrement ?
Aujourd’hui en France, que l’on soit chauffeur
de bus,
comme Philippe,
gendarme comme Mélanie
ou simple anonyme,
nous sommes tous à la merci de délinquants
qui connaissent
les rouages de la Justice et savent
qu’ils ne risquent pas grand-chose.
Ils auront droit à une deuxième,
une dixième
ou une quinzième chance !
J’aimerais que
le nouveau ministre de la Justice
me contredise et me dise
de sa voix grave :
« Madame Havel, vous vous trompez,
je suis là pour que la Justice
redevienne plus protectrice,
plus efficace.
Pour cela, je vais faire en sorte que
les peines de prison soient effectuées,
que les sursis ne soient plus accumulés
et que pour chaque délit,
il y ait une sanction ».
En réalité, Eric Dupond-Moretti,
lors de son discours d’accès à sa fonction
à dit à Nicole Belloubet
qu’il « comptait porter avec détermination
ce qu’elle avait commencé ».
Un programme qui en dit long…
Voilà quelques unes des décisions prises
par Nicole Belloubet
lors de son passage
au ministère de la Justice :
En 2 mois,
pour faire face soi-disant à la crise sanitaire
du coronavirus,
des milliers de libérations anticipées
auront été permises.
Il y a aujourd’hui environ 13 500 détenus
en moins dans les prisons françaises,
et parmi les détenus libérés on trouve
« une petite trentaine » de radicalisés.
Cela ne semble pas inquiéter
l’administration pénitentiaire.
La quasi-totalité des cellules de prison
seront munies d’un téléphone fixe
mis à disposition des détenus.
L’administration pénitentiaire a déjà
le plus grand mal à surveiller
les détenus dangereux ou
les islamistes qui font du prosélytisme,
alors comment croire que
les conversations téléphoniques
de 50 000 cellules pourront
être surveillées ?
Pour la Justice des mineurs,
l’ancienne ministre voulait traiter
le problème
« avec humanisme ».
Son idée :
ne plus poursuivre pénalement
les délinquants de moins 13 ans.
Par pur « humanisme »,
cette mesure aura pour seul résultat
d’engendrer plus de délinquance
et d’insécurité…
« L’humanisme »
c’est pour les délinquants,
jamais pour leurs victimes.
Le nouveau garde des Sceaux
veut poursuivre
le travail commencé.
Il s’est notamment félicité de
la baisse du nombre
de détenus orchestrée
par Nicole Belloubet.
Alors que la tâche est immense
pour restaurer
la Justice en France,
le nouveau ministre a cru bon
de préciser,
dans le climat actuel :
« mon ministère sera aussi
celui de l’antiracisme et
des droits de l’homme ».
À l’IPJ,
on souhaite surtout que
son ministère soit celui de la
Justice,
celle qui lutte contre
l’ensauvagement de la société
et qui protège les Français.
Mais, comme je vous l’écrivais mardi,
j’ai bien peur de ne pas pouvoir continuer.
Notre association n’a pas été épargnée
par les derniers mois
qui ont éprouvé tant de monde.
Notre association est en péril
et je ne suis pas sûre de pouvoir
continuer à agir.
Vous le savez, nous ne recevons que des dons
pour exister,
aucune subvention publique
ne vient nous aider.
Mais si l’IPJ devait disparaître,
les conséquences seraient désastreuses.
Il n’y a pas d’autres associations de citoyens
qui se battent pour rendre aux victimes leur statut,
pour stopper les dysfonctionnements de la Justice,
pour dénoncer « l’humanisme »
de nos dirigeants
et leurs réformes dangereuses
pour notre sécurité.
Si demain nous disparaissons,
la voie sera totalement libre
pour les lobbies laxistes.
Il n’existera plus de contre pouvoir.
C’est pourquoi, je vous demande humblement
de soutenir
l’Institut pour la Justice.
Avec tout mon dévouement,
Laurence Havel
Merci Laurence .......
1 commentaire -
Par Marie62 le 10 Juillet 2020 à 16:14
Chère Madame, cher Monsieur,
Leur histoire n’a pas fait les choux gras de la presse…
Vous n’entendrez pas parler de François et Chantal autant que d’autres
« victimes » auxquelles les médias donnent la parole à longueur de journée.
Et pourtant, leur histoire est triste et consternante.
Nous sommes à la fin du mois de mai, en Isère, dans la commune de Montrevel. Ce village compte 450 habitants, et il n’y a plus qu’un seul commerce :
le bar-tabac tenu par François et Chantal depuis 23 ans.
Le couple travaille sans relâche,
7 jours sur 7 dans ce commerce où travaillait déjà la mère de Chantal avant elle.
Pourtant, dans ce village sans histoire, les buralistes ont déjà subi pas moins de 7 cambriolages et le dernier,
à la fin mai, a particulièrement
mal tourné.
François a blessé le cambrioleur
qui s’est introduit dans leur
bar-tabac en plein milieu de la nuit.
Le couple habite à l’étage au-dessus de leur commerce.
Vers une heure du matin,
Chantal réveille son mari :
elle a entendu un bruit suspect.
François descend et se rend compte
qu’un homme tente de forcer une fenêtre. Il remonte,
va chercher le fusil de son grand-père, qu’il garde à proximité car il a déjà dû mettre en fuite des malfrats de chez lui,
et redescend.
Tout va très vite,
il y a une voiture, trois cambrioleurs,
des coups de feu sont tirés « en l’air » d’après François.
Tout va vraiment très vite.
Les trois délinquants prennent la fuite.
Mais, plus tard dans la nuit, un jeune homme de 21 ans se présente aux urgences
d’une clinique de la Drôme avec des tirs de plomb dans le dos.
Ses explications ne trompent pas les gendarmes qui font le lien avec le cambriolage de Montrevel.
L’homme a été légèrement blessé et
reçoit 15 jours d’Incapacité Temporaire de Travail.
Dans la matinée,
François est alors placé en garde à vue. « J'ai été ramené par les gendarmes
devant le bar-tabac pour expliquer
comment les choses s'étaient passées. J'étais menotté, devant tout le voisinage.
Cela a été traumatisant.
On m'a traité comme un tueur. »
Lorsqu’il est arrêté,
la Justice ouvre une enquête pour
« tentative d’homicide ».
Mais finalement, il sera mis en examen pour « violences aggravées ».
Aujourd’hui, il est placé sous contrôle judiciaire.
En quelques minutes, la vie de ce couple sans histoire a basculé.
Chantal a mis en vente son commerce. « J'ai déjà été cambriolée six fois ces dernières années.
Moralement, c'est dur de vivre dans la peur. Alors aujourd'hui, ras-le-bol,
j'arrête. Je vais vendre.
Je ne peux plus continuer dans ces conditions. Je soutiens bien sûr mon mari.
On l'a traité comme un tueur.
On lui a mis les menottes.
Mais nous, on est des victimes.
Il ne faut pas inverser les rôles. »
Et François sait qu’il va devoir affronter la Justice.
« J'ai fait une bêtise, je n'aurais pas dû me servir de mon arme.
Dans la panique, la peur, on ne sait pas ce qui nous passe dans la tête.
Mais ce sont les voleurs qui devraient être punis.
Pas moi. »
Quant au cambrioleur en question,
il s’agit d’un homme de 21 ans,
et devinez quoi ?
Il est déjà bien connu de la Justice.
Il sortait à peine de prison,
pour une affaire de stupéfiants,
quand il a décidé de s’en prendre au bar-tabac de Montrevel.
Cette histoire est loin d’être inédite.
Aujourd’hui en France, que l’on soit commerçant, comme François,
agriculteur ou simple anonyme
comme Marin Sauvajon,
nous sommes tous à la merci de délinquants qui connaissent les rouages de la Justice et savent qu’ils ne risquent pas grand-chose.
Ils auront droit à une deuxième, une dixième ou une quinzième chance !
Et si d’aventure nous venions à nous défendre, à protéger notre maison, notre famille, nos biens et à riposter,
qui sait quel traitement judiciaire nous pourrions recevoir ?
Bien sûr, je ne dis pas qu’il faut faire justice soi-même,
la loi doit être respectée, bien évidemment. Mais nous ne pouvons pas simplement en rester là.
Les belles âmes vous diront
que François aurait pu trouver une « autre solution ».
Les bien-pensants des beaux quartiers vous diront,
sans chercher à comprendre,
que l’on ne doit pas se comporter comme au Far-West.
Après tout, c’était un simple « cambriolage », n’est-ce pas ?
Et bien non. Ce n’est pas un simple cambriolage.
Cet homme a été cambriolé chez lui, surpris en pleine nuit.
Cet homme a eu peur pour sa femme, pour son commerce et il a réagi
comme il a pu.
Alors, l’IPJ pose officiellement
la question :
que fait la Justice pour nous protéger ?
Le bilan de Nicole Belloubet, ministre de la justice jusqu’à hier,
est lourd :
Elle aura profité de la période de confinement pour lutter à sa manière contre la surpopulation carcérale.
Pour cela, quoi de plus simple que de vider les prisons ?
Il y a 13 500 détenus en moins dans les prisons françaises depuis le 16 mars,
ce qui fait passer le taux d’occupation des prisons de 119% à 98%.
En 2 mois, pour faire face soi-disant à la crise sanitaire du coronavirus,
des milliers de libérations anticipées
auront été permises
et des milliers d’autres délinquants
n’auront pas été incarcérés.
Parmi ces 13 500 détenus,
Stéphane Bredin, le directeur de l’administration pénitentiaire, a même expliqué, très calmement,
« qu’une petite trentaine » d’entre eux sont radicalisés.
Mais rassurez-vous,
« ces détenus radicalisés bénéficient
tous d'un suivi par
le service pénitentiaire d'insertion et de probation ».
Notre ancienne ministre a profité d’une crise sanitaire pour
« vider les prisons ».
Christiane Taubira en rêvait,
Nicole Belloubet a trouvé l’occasion pour le faire.
Avant son départ du gouvernement,
l’une de ses dernières initiatives aura été savoureuse…
Emmanuel Macron lui a demandé en juin de recevoir la famille d’Adama Traoré,
ce jeune homme de 24 ans mort en 2016 lors d’une intervention policière
à Beaumont-sur-Oise.
Elle s’est exécuté, faisant fi de la séparation des pouvoirs et de l’instruction toujours en cours concernant les circonstances du décès de cet homme.
Et puis, pourquoi recevoir une famille militante, bien connue pour jeter de l’huile sur le feu, qui hurle aux violences policières
et à l’État raciste depuis des années ?
Cette famille qui s’érige en victime est pourtant loin d’être exemplaire.
Sur 17 frères et sœurs,
plusieurs ont déjà été condamnés pour de graves délits de droit commun,
d’extorsion de fonds,
de port d’armes, d’agressions, de tabassage
de personnes qui ont porté plainte…
Et l’un des frères Traoré, Bagui, va prochainement passer aux assises
pour « tentative d’assassinat ».
Drôle d’époque où les délinquants
deviennent aux yeux des médias et des dirigeants des victimes de la société.
Drôle d’époque où, quand vous êtes un commerçant ou
un agriculteur sans histoire,
et que vous avez subi une agression,
vous pouvez endosser le rôle du criminel.
François le buraliste ne fait pas la une
des journaux.
Il y a des victimes qui ne sont pas assez spectaculaires, leur histoire ne va pas indigner les « humanistes » à géométrie variable.
Leur destin ne va pas intéresser les ministres.
Mais ils devront affronter la Justice,
ils devront se justifier d’avoir voulu défendre leur gagne-pain.
L’avocat de François ne cesse de
le répéter :
« La victime est ce père de famille buraliste, pas le cambrioleur ».
La situation dans laquelle notre pays plonge est terrifiante.
Personnellement, je ne veux pas assister au naufrage de la France sans avoir tout tenté.
Mais j’ai bien peur de ne pas pouvoir continuer.
Vous le savez,
les derniers mois ont été très difficiles pour de nombreuses personnes.
Les problèmes de santé, de chômage, les problèmes économiques
et financiers ont touché des millions
de Français…
Malheureusement notre association
n’a pas été épargnée.
Nous n’avons pas voulu vous solliciter
pendant la période de confinement,
cela aurait été malvenu,
alors même que vous étiez peut-être déjà occupé à venir en aide à des proches.
Mais je me dois d’être transparente avec vous aujourd’hui,
ces derniers mois ont dangereusement grevé les finances de l’IPJ.
Notre association est en péril et
je ne suis pas sûre de pouvoir continuer à agir.
Vous le savez, nous ne recevons que des dons pour exister,
aucune subvention publique ne vient nous aider.
Si l’IPJ disparaît,
qui fera entendre une autre voix ?
Qui rendra aux victimes leur statut ? Qui combattra pour stopper les dysfonctionnements de la Justice ?
Qui dénoncera « l’humanisme » dévoyé de notre ministre et ses réformes dangereuses pour notre sécurité ?
Qui écrira à des centaines de milliers de personnes sur internet pour faire entendre la voix de la raison ?
L’Institut pour la Justice est et doit rester
le plus efficace contre-pouvoir en France, contre le laxisme de la Justice
et l’inversion des valeurs.
Mais sans votre aide exceptionnelle, nous cesserons d’exister et
livrerons l’avenir de la justice aux idéologues laxistes.
Ils sont déjà suffisamment nombreux,
croyez-moi !
Je vous demande donc aujourd’hui
de nous soutenir en cliquant ici.
Je refuse de désespérer et
je vous demande humblement votre aide
pour continuer le combat en cliquant ici.
Un très grand merci par avance.
Avec tout mon dévouement,
Laurence Havel
ps : La mort de Mélanie Lemée,
gendarme de 25 ans, dans le Lot-et-Garonne,
ce week-end est une très triste nouvelle.
Elle a été tuée par un homme
« bien connu des services de police »,
sans permis mais avec de la drogue,
qui a voulu contourner un dispositif d’interception alors qu’il fuyait un barrage. Qui manifestera pour cette jeune femme morte dans l’exercice des ses fonctions à l’heure
où le moindre policier ou gendarme
est suspecté de racisme ou de violence… ?
Qui manifestera pour Philippe,
59 ans, chauffeur de bus à Bayonne, actuellement en état de mort cérébrale
après avoir été tabassé par un groupe d’individus qui voyageaient
sans masque et sans ticket ?
Aidez-nous dans notre combat, restez informés, suivez notre actualité
soutenez-l'Institut pour la Justice
Je soutiens l’IPJ,
ce n'est nullement une obligation ...........
Merci
https://www.institutpourlajustice.org/
2 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique